Jolly Bee C. Jhester
Avatar : Jeisa Chiminazzo (L"
Messages : 30
Date d'inscription : 09/07/2009
Age : 28
YOUR IDENTITY CARD, PLEASE ! what i always have with me: relationship on the island: like a super hero: Pirokinésie ; mot savant qui veut dire contrôle du feu.
|
|
Jolly Bee C. Jhester
Avatar : Jeisa Chiminazzo (L"
Messages : 30
Date d'inscription : 09/07/2009
Age : 28
YOUR IDENTITY CARD, PLEASE ! what i always have with me: relationship on the island: like a super hero: Pirokinésie ; mot savant qui veut dire contrôle du feu.
|
Sujet: Re: Jolly Bee • et la terre aride asèche les géranium... Mar 1 Sep - 10:02 |
|
|
Every Person is different
INTRUSE. Je n'avais pas ma place. C'était mon unique certitude. Où que j'aille, je n'avais pas ma place. J'avais deux maisons ; une où vivait mon père, ma belle mère et mes demis-frères. Une autre où vivait ma mère, mon beau-père et mes autres demis frères. Moi j'étais l'erreur, le fruit d'une liaison qui a mal tourné, née lors d'un voyage au Mexique quand ma mère riche s'éprit d'un mexicain en direction pour les États Unis. Ils sont rentés ensemble, et neuf mois plus tard j'étais née. Et six ans après ma naissance ils divorçaient. Ce fut dur pour les deux, mais comme tout le monde, ils ont repris leur vie et se sont remariés. J'ai essayé de faire pareil, en allant avec eux à chaque fois, en souriant et disant poliment bonjour à mes nouveaux beaux parents. Ma belle mère me regardait souvent avec étonnement, se demandant qui j'étais, pourquoi j'étais là et qu'est-ce que j'attendais. Mon beau père ne m'aimait pas. J'étais l'erreur, j'étais l'intruse, on refusait de me laisser garder mes petits demi-frères et soeurs, de peur qu'ils s'attachent à moi, de peur de s'avouer que je faisais vraiment partie de la famille. J'étais l'intruse, aussi, parce que je ne parlais pas beaucoup, on ne voulait pas aller vers quelqu'un qui ne parle pas, et en plus je n'étais pas spécialement jolie. Je n'avais rien pour plaire, malgré mon adresse et mes bonnes notes dans toutes les matières. J'avais l'impression que tout le monde me mentait, on me traitait comme une moins que rien, me parlant comme à un chien, je n'avais pas d'amis, j'étais seule, seule seule, et rien d'autre. Et mon cœur, blessé, n'avait jamais connu la fierté. J'étais renfermée, je m'effaçais. Quitte à n'être personne, je préférais qu'on ne me remarque pas plutôt qu'on se moque de moi.
RENCONTRE. Et puis je vivais comme ça, je passais sans qu'on me vois, je vivais sans qu'on le sache, aussi insignifiante qu'une poussière.
|
|