Vingt-deux janvier mille neuf cent quatre-vingt-dix, dix-huit heures, hôpital local de Sydney. Une jolie blondinette, un peu plus de trois kilos, un peu moins de cinquante centimètres vient de voir le jour pour la première fois. Elle ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Pendant neuf mois, elle a été un fœtus, faisant quelques misères à sa maman. Aujourd’hui, cette même dame lui offre un grand sourire. Son oncle, à côté, semble ému. Pour elle, ils ont déjà de grands projets. Pour elle, ils iront jusqu’au bout du monde. Pour elle, ils feront tout ce qu’il faudra. Cette petite, ils l’ont appelé Lullaby Caraïban Milson.

Do all the good you can, by all the means you can, in all the ways you can, in all the places you can, at all the times you can, to all the people you can, as long as ever you can. William Shakespeare.

Son papa, Lullaby ne saura jamais vraiment de qui elle s’agit. Toute sa vie, elle n’a eu droit qu’à des excuses bafouillées, une histoire pas très bien travaillée. L’homme en question, une vingtaine d’années à l’époque de l’incident, aurait quitté la maman de la jeune fille sous prétexte qu’elle lui aurait caché la grossesse, de peur de sa réaction. L’homme n’est alors jamais revenu. Et au jour d’aujourd’hui, il semblerait toujours aussi introuvable. La demoiselle ne connaît alors que son prénom : Jared, et elle sait également qu’il est d’origine brésilienne. Même si cela l’a toujours intrigué, Bee ne souhaite finalement pas savoir le fin mot de l’histoire, elle risquerait une trop grosse déception. Et puis, de toute façon, elle a toujours eu une famille ; son oncle – frère du soi-disant papa – est toujours resté auprès d’elle et sa mère pour veiller sur elles, ainsi, elle le considère comme un père. Par la suite, maman et oncle Brett se sont mis ensemble et ont donné vie à un petit Elias, cadet de Bee d’une quinzaine d’années. Malgré toutes les mauvaises passades que la demoiselle a pu vivre durant son enfance, elle est tout de même extrêmement fière de sa famille recomposée. Ce foyer, chaleureux, et aimant, ne lui apportait peut-être pas l’argent et la luxure, mais il lui apportait tellement plus. La possibilité d’évoluer dans un monde où tout était pourtant perdu. La possibilité de devenir quelqu’un. N’était-ce pas suffisant ?

Quelques années plus tard, Lullaby fête ses dix-sept ans, alors qu’Elias, lui, fête ses deux ans et demi. Une jole fête a été préparée. Un appel anonyme arrive à la maison familiale, et c’est maman qui intercepte l’appel. Au bout du combiné, on dit avoir des informations sur papa. Alors, oncle Brett et maman se rendent à l’endroit demandé, inventant un manque d’assiettes en cartons pour la fête qu’il faut aller acheter pour laisser les enfants seuls. Quelques heures plus tard, la fête est terminée et les parents ne sont toujours pas rentrés. Après des dizaines d’appels en vain, Bee, inquiète plus que tout, reçoit un appel. Elle n’oubliera jamais ces quelques phrases : « Melle Milson ? Bonsoir, ici l’hôpital de Sydney. Nous avons trouvé vos parents, et… euh… ils ont été retrouvés morts. Je suis désolée, Melle... »

Bee sait pertinemment qu’elle aurait dû rester auprès de son frère, le consoler, et laisser tomber la colère qui les tenaillait. Pourtant, ce n’est pas ce qu’elle a fait. Non, à la place, elle s’est plutôt laissée aller, confiant le petit à une tante proche. Et puis, elle s’est simplement laissé glisser sur une mauvaise pente, ne pensant que rien ne pourrait la consoler. C’est ainsi qu’elle a fait connaissance avec mesdemoiselles les substances illicites.

Aujourd’hui, Bee est accro à l’héroïne. Elle ne considère pas cela comme étant bien ou mal, c’est jute comme ça. Elle passe voir son frère aussi souvent que possible, mais elle refuse de se montrer si vulnérable devant lui, malgré son jeune âge. Elle a décidé de ne plus parler de son passé, et de recommencer sur de nouvelles bases, bien que son histoire continue de la hanter. Quand à la drogue, elle est sortie de centre de désintoxication il y a deux mois, et essaie de plus y retoucher. Mais il y a six mois, alors qu’elle rechutait doucement, est arrivée une incroyable chose. Surhumaine. Surnaturelle. Tant de mots pourraient la qualifier, et pourtant elle reste tout aussi indescriptible. Les grandes crises, où elle ne contrôle absolument rien sont, d’après ce qu’elle a pu remarquer, lorsqu’elle se sent rechuter. Lullaby est capable de contrôler la météo. Cela fonctionne généralement ses humeurs, mais lorsqu’elle est prise de crise, personne ne sait comment tenter de calmer la demoiselle. Pour ses parents, bien sûr qu’elle est toujours en colère, mais celle-ci s’est petit à petit enfuie au plus profond de la jeune femme pour laisser place à une demoiselle nouvelle et surtout beaucoup plus adulte. Oui, elle s’est promis d’arrêter de pleurer ses parents et de devenir la fille qu’ils avaient toujours voulu qu’elle soit.

Plutôt black or white ? Si je dis gris, ça fait quoi ?
Verre à moitié plein ou à moitié vide ? Quand il s’agit des autes, c’est plutôt verre à moitié plein, mais c’est moi qui est en question, c’est le verre à moitié vide.
Plutôt ange ou demon ? Plutôt ange, voyons !! (a)
Plutôt crème caramel ou hamburger ? Hamburger (L)
Bierre ou soda ? Plutôt soda.
Paris ou New York ?New York <3
Plutôt Michael Jackson ou Bob Marley ? Michael Jackson
Plutôt gymnastique, ou foot ? Plutôt foot !
Lecture ou jeux vidéos ? Jeux vidéos
Plutôt grigri, ou doudou ? Plutôt doudou (ou alors une grosse couverture de mon enfance <3)
Ipod ou Iphone ? Ipod
Dans le mobile il y a combien de numéros ? Euuh… Ca vous regarde ? Y’a toujours le numéro de mon dealer (a)
Parc ou plage ? Plage
Nuit ou jour ?Nuit (L)
Piercing ou tatouage ? Pierçing (d’ailleurs, la demoiselle en possède un au nombril)
Autres ?